Un petit bout de BG qui vient compléter celui de mon comparse de toujours Zechs.
La douleur… une douleur vive me réveille brusquement... Je tente d’ouvrir les yeux sans résultats, mes paupières refusent de s’ouvrir, de même que tout le reste de mon corps refuse d’esquisser le moindre mouvement.
Mon esprit est cotonneux, un bourdonnement sourd empli mes oreilles occultant les sons qui auraient pu me donner une idée de l’endroit dans lequel je me trouve… Il m’est difficile de garder les idées claires, mes pensées s’effilochent…
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Un gémissement me parvient aux oreilles, il me semble reconnaitre le son de ma propre voix. Je peux ouvrir les yeux… Il fait si noir ! Suis-je aveugle ? Est-ce la nuit ?
Je fronce les sourcils alors qu’une douleur lancinante me parcoure tout le corps. J’essaie de bouger, la douleur m’arrachant des larmes que je sens rouler sur mes joues. Le côté positif est que je parviens à sentir mes membres, le côté négatif est que risque de m’évanouir à nouveau tant la douleur est insupportable… Cette fois c’est bon, je tente de me relever, la douleur est trop forte, je hurle…
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Je me réveille à nouveau, la douleur m’accompagne toujours, je ne distingue rien. Je dois respirer, calmement… Inspirer, expirer… Je tente de me concentrer sur ce qui m’entoure et non de rester focalisée sur ma douleur… Si je bouge trop vite, je vais m’évanouir à nouveau… Inspirer, expirer… Quelle puanteur ! Comment ne m’en suis-je pas rendue compte avant ? Je fronce les narines, seul endroit où je ne ressens aucune douleur, j’aurais préféré perdre l’odorat que la vue… Ca sent la pourriture… Ca sent la mort… Je suffoque… Ne pas paniquer, surtout ne pas paniquer… C’est insupportable, je ne peux rester ici ! Je tente de me relever, trop brusquement… une douleur vive éclate, un goût de bile et de sang envahit ma bouche… Non ! Je ne veux pas sombrer à nouveau… !
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Je souffre terriblement alors que je me sens soulevée de terre comme un fétu de paille… Est-ce la fin ? Mon bourreau vient-il pour m’achever dans une ultime séance de torture ?
Des cris, des armes qui s’entrechoquent, un grondement sourd, des râles d’agonie... Je peux sentir l’odeur de mort cette fois mêlée par celle du sang. Etrangement contre mon visage, une sensation de douceur et une fugitive fragrance traverse mes narines, évoquant les herbes sauvages d’une prairie, ondoyantes sous une brise légère… Cette fois c’est la fin, je perds la raison… Je sombre…
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Une vive lumière me vrille le crane alors que j’ouvre les yeux… une ombre me recouvre brusquement alors que je peux apercevoir les contours flous d’une silhouette gigantesque, un énorme museau sombre, deux cornes dont une brisée, deux grands yeux dorés à l’étonnante douceur … Est-ce que je rêve ? La douleur omniprésente semble indiquer que non, je ne peux retenir un gémissement lorsque je tente de remuer une main. L’odeur de mort s’est estompée. Subsiste une odeur de sang… Inquiète je fixe la silhouette aux yeux dorés, sa fourrure est tachée de sang… Va-t-il m’achever comme on achèverait un vieux cheval mourant ? Peu importe, si la douleur disparait finalement…
De toute façon, je ne peux toujours pas bouger un membre sans souffrir le martyr alors résister à un… tauren ? Je n’en avais jamais vu de si près. A peine en ai-je entraperçu quelques spécimens en parcourant les ruelles de Lune d’Argent, lorsque je me rendais à… Par le puits de soleil ! Je me souviens maintenant… Je grimace alors que les souvenirs affluent d’un bloc dans mon esprit. Mon compagnon poilu me regarde d’un air… Curieux ? Menaçant ? Il tient dans sa main une grande épée couverte de sang à peine séché. Je frissonne alors que mon regard croise à nouveau le sien… j’ai du mal à rassembler mes esprits et cette douleur lancinante qui ne me laisse pas respirer…